Elle est associée à des complications postopératoires potentiellement graves.
Elle est fréquente dans notre bloc opératoire et sa prévention n’est pas optimale (cf. audit de 2018).
Selon les recommandations, il faut :
la prévenir par un réchauffement actif,
monitorer la température.
Objectif de température centrale à la fin d’intervention = 36,5 °C
2 - Ressource officielle (Kaliweb)
3 - Méthodes de réchauffement
3.1 - Couverture chauffante
3.1.1 - Pour qui ?
Tous les patients pris en charge au bloc opératoire
Utilisation systématique d’emblée : ne pas demander au patient s’il souhaite un réchauffement ; on l’adaptera ensuite au ressenti du patient si besoin.
3.1.2 - Modalités
Quand et par qui ?
Durant la totalité de la présence des patients dans le bloc opératoire :
dès l’entrée en salle d’intervention ou de pré-bloc (EM1, endoscopies...) → aide-soignants,
entre l’induction anesthésique et l’incision → toute l’équipe en salle,
pendant l’intervention → toute l’équipe en salle,
après l’intervention si t° < 36°C → équipe de SSPI.
Éviter toute interruption injustifiée.
Notamment, on n’arrête pas la couverture lors de la préparation du champ opératoire.
Utilisation
Température d’air chaud d’emblée à 43 °C.
Il n’y a pas de risque de brûlure à cette température
à même le corps, sans drap entre la peau et la couverture chauffante,
disposition la plus couvrante possible,
sans entrave du flux d’air (sangles, draps lourds au dessus...).
Proscrire les méthodes artisanales, notamment l’installation de l’arrivée d’air chaud dans des simples draps → risque de brûlure.
3.2 - Réchauffeur de solutés
Indications
Association de :
intervention longue,
nécessité de remplissage important ou de transfusion.
Modalités
Installer :
au plus proche du patient sur la tubulure,
sur la voie dédiée au remplissage.
3.3 - Autres
température de salle,
réchauffement des liquides d’irrigation chirurgicaux.
4 - Monitorage de la température
4.1 - Peropératoire
Indications
toute intervention longue > 2 h.
Modalités
sonde vésicale thermique,
ou sonde œsophagienne.
4.2 - Postopératoire, en SSPI
systématiquement à l’arrivée du patient, puis 1 x / h si t° initiale < 36 °C,
par thermomètre tympanique.
On veillera bien sûr à appliquer un réchauffement en SSPI en cas d’hypothermie diagnostiquée.
C’est parfait. J’attire votre attention sur les tubulures de perfusion qui peuvent profiter de la couverture chauffante utilisée à bon escient et aussi les rebords de la couverture qui peuvent être coincés sous les gels optimisant le chauffage des tubulures et des bras. Ceci sont des détails qui peuvent faire la différence.
Parfait, merci !
Surtout pour la partie non - interruption du réchauffement pendant la préparation du champ opératoire, véritable fléau toujours très répandu.
Seule observation de ma part : Je ne vois pas d’exception pour la chirurgie prothétique, notamment en urgence, où les patients fragiles sont très exposés à l’hypothermie pendant la préparation souvent longue.
Un grand merci pour la version finale, notamment pour la rédaction d’une version KALIWEB et d’une version adaptée à notre site ! La voie à suivre pour les protocoles futurs !
Bonjour,
ce protocole est parfait pour le gestion thermique des patients en per opératoire.
En ce qui concerne la partie non interruption du réchauffement pendant la préparation du champ opératoire … de vielle croyance persiste toujours, je souhaiterais savoir si il existait des articles scientifique ou autre qui appuis ce point la afin de justifier auprès d’autre professionnels ?
Vos commentaires
# Le 31 juillet 2020 à 18:06, par GALASSI En réponse à : Prévention de l’hypothermie au bloc opératoire
C’est parfait. J’attire votre attention sur les tubulures de perfusion qui peuvent profiter de la couverture chauffante utilisée à bon escient et aussi les rebords de la couverture qui peuvent être coincés sous les gels optimisant le chauffage des tubulures et des bras. Ceci sont des détails qui peuvent faire la différence.
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# Le 1er août 2020 à 10:21, par AHLSCHWEDE Erich En réponse à : Prévention de l’hypothermie au bloc opératoire
Parfait, merci !
Surtout pour la partie non - interruption du réchauffement pendant la préparation du champ opératoire, véritable fléau toujours très répandu.
Seule observation de ma part : Je ne vois pas d’exception pour la chirurgie prothétique, notamment en urgence, où les patients fragiles sont très exposés à l’hypothermie pendant la préparation souvent longue.
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# Le 3 août 2020 à 08:40, par P Malassiné En réponse à : Prévention de l’hypothermie au bloc opératoire
Je partage le même avis qu’Erich. Reste à avoir le matériel, et surtout les consommables en nombre suffisant !
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# Le 4 août 2020 à 10:02, par Theissen-Laval En réponse à : Prévention de l’hypothermie au bloc opératoire
Très bien.
Très bonne remarque de Jeannette : Oui poser la ligne de perfusion sous la couverture chauffante, même pour les interventions courtes.
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# Le 5 novembre 2020 à 10:41, par AHLSCHWEDE Erich En réponse à : Prévention de l’hypothermie au bloc opératoire
Un grand merci pour la version finale, notamment pour la rédaction d’une version KALIWEB et d’une version adaptée à notre site ! La voie à suivre pour les protocoles futurs !
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# Le 31 mai 2023 à 11:37, par Clément En réponse à : Prévention de l’hypothermie au bloc opératoire
Bonjour,
ce protocole est parfait pour le gestion thermique des patients en per opératoire.
En ce qui concerne la partie non interruption du réchauffement pendant la préparation du champ opératoire … de vielle croyance persiste toujours, je souhaiterais savoir si il existait des articles scientifique ou autre qui appuis ce point la afin de justifier auprès d’autre professionnels ?
merci
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