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Prise en charge des infections COVID

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Rédaction : le mardi 10 mars 2020, par DEGOUL Samuel

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1 - Recommandations générales

  • Recommandations d’experts de la SRLF sur prise en charge en réanimation des patients en période d’épidémie à SARS-CoV2 (10/03/20) source.
  • Avis du Haut Conseil de la santé publique (05/03/20).

2 - Hygiène

  • Recommandations du CLIN : Précautions complémentaires COVID-19 Zone de haute densité virale - réanimation médicale.
  • Vidéo présentant la bonne manière d’adapter un masque FFP2 (« masque canard ») : ici.

2.1 - Gestion des voies aériennes

Chez les malades non intubés, le virus est plus présent sur les surfaces que dans l’air (transmission gouttelettes).

  • Intubation = geste particulièrement à risque
  • Aérosolthérapie : ne semble pas catastrophique en termes de risque d’exposition, il reste recommandé de les limiter maximum
  • Oxygénothérapie haut-débit : même à 60 l/min. semble moins pire que le masque à haute concentration (les canules sont plus profondes dans le nez donc moins de diffusion dans l’air qu’autour d’un masque no hérmétique), donc pas de contre-indications absolues. En revanche, le masque à haute concentration potentiellement pire.
  • VNI avec masque à fuite : forte exposition, l’exposition avec des circuits double branches et masque sans fuite semble réduite.


Limiter au maximum les manipulations comme nous le faisons déjà semble être une attitude raisonnable.
Par ex, se limiter à 2 intubations chacun (2 fois un interne, 2 fois un autre interne, 2 fois vous …).

2.2 - Problème de transmission du virus entre les professionnels

Nous préconisons :

  • une fermeture du self,
    • à défaut, abandonner les bacs à couverts au self ainsi que les bacs à pain, distribution des plateaux repas et des couverts par le personnel du self (non contaminé) = Personne ne se sert !
  • éviter les réunions dans un milieu confiné, avec port du masque pendant les réunions et lavage des mains au gel hydro alcoolique.


Attention aux masques : On ne touche ni à son masque, ni aux lunettes, sauf lors de leur retrait définitif.

3 - Diagnostic

3.1 - Démarche diagnostique


Dans notre contexte épidémiologique, on doit évoquer un COVID-19 devant toute pneumopathie ou détresse respiratoire non étiquetée, avec notamment un syndrome interstitiel pulmonaire à la radiographie thoracique, même si une autre étiologie peut être avancée (par ex. décompensation de BPCO ou d’un asthme).

  • frottis nasopharyngé (FNP) : reste le meilleur examen. Écouvillons eSWAB® avec bouchons bleus (référence ESWABP1),
  • à défaut, RT PCR sur prélèvement d’aspiration trachéale chez un patient intubé : mais matériel souvent trop pauvre,
  • LBA : réalisation non dénué de risque, ni pour les opérateurs (contamination), ni pour le patient (aggravation hypoxie). Le rapport bénéfice risque semble, donc défavorable lorsque l’indication est uniquement la recherche de SARS CoV2.

Les faux négatifs peuvent être en lien avec la qualité du prélèvement. On peut refaire le frottis ou faire une TDM thoracique (cf. étude de Soon Ho Yoon [1] : attention, 9 patients seulement).

3.2 - Fiche technique

  • Technique pour la réalisation d’un prélèvement nasopharyngé.

4 - Thérapeutique

À ce jour (05/04/20), aucun traitement anti-viral reconnu.
Cf. littérature dans l’article dédié

4.1 - Utilisation du ritonavir + lopinavir (Kaletra)

Indication initiale : patient COVID-19 positif ayant une atteinte pulmonaire parenchymateuse (clinique ou paraclinique) sans critère de gravité, mais pas dans les formes asymptomatiques et pauci symptomatiques.

A pourtant été utilisé en réanimation.

À l’heure actuelle (20/03/20), l’indication de ce traitement pour les infection COVID n’est plus confirmée.

Utilisation du ritonavir + lopinavir


Il s’agit d’un traitement hors AMM, donc une information du patient (ou de la personne de confiance) est indispensable :

  • orale + écrite,
  • tracée dans le dossier du patient.
Notice d’information patient

De plus, un registre interne va être créé pour suivre le devenir des patients traités afin de disposer de données préliminaires sur l’efficacité et les effects indésirables observés. Précisions à venir...


Haut risque d’interaction médicamenteuse, donc vérifier l’absence d’interaction prévisible avec tous les traitements des patients (même ceux qui paraissent anodins) via une application dédiée :

En cas de difficulté pour substituer un traitement qui pose des problèmes d’interaction, contacter Dr Beck-Wirth (réseau SIDA, secr. : 47786) ou Dr Guillard (pharmacie, secr. : 46090), voire, en 3e ligne, le pharmacologue du CHU de Besançon.

5 - Notes de service et d’information de l’établissement

Tous ces documents que nous recevons de l’administration par courriel sont accessibles sur l’Intranet > menu COVID-19 (pas d’accès possible depuis l’extérieur).


[1Yoon SH, Lee KH, Kim JY, Lee YK, Ko H, Kim KH, et al. Chest Radiographic and CT Findings of the 2019 Novel Coronavirus Disease (COVID-19) : Analysis of Nine Patients Treated in Korea. Korean Journal of Radiology. 1 avr 2020 ;21(4):494‑500.

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